« 2000-2015 : une baisse de près de 50 % de la mortalité associée aux attaques de requins dans le monde »
Voici une information bien différente de ce que vous avez probablement récemment lu ou entendu. Vous avez surement plutôt retenu cette actualité :
« 2015 : une année record pour les attaques de requins dans le monde selon les spécialistes! »
Ailerons fait le point sur la présentation des chiffres sensationnalistes qui semblent défrayer la chronique… Un angle de traitement différent qui va surement moins buzzé, moins être partagé dans les réseaux et qui ne sera probablement repris par aucun médias…
La raison de cette multiplication virale des articles sur le sujet est simple :
« En 2015, la Museum d’Histoire Naturelle de Floride a enregistré un total de 98 attaques sur l’Homme soit 10 attaques de plus… qu’il y a 16 ans… »
Assez impressionnant pour que l’ensemble des médias s’emparent du sujet plus au moins habilement (déjà près de 100 articles francophones en 2 jours dans Google Actualités). Comme souvent lorsqu’il s’agit de requins, l’information fournie est partielle et certains rédacteurs d’articles ou intervenants omettent (volontairement ou non) de préciser différents détails et se « copient/collent » les uns les autres dans la précipitation qui les animent continuellement. En témoigne l’originalité des titres choisis…
Voici des exemples d’angles tous aussi simplistes et réducteurs sous lesquels les médias auraient pu aborder exactement le même article. Des informations qui paraissent capitales mais qui pourtant sont soit relayées au second rang, soit ne sont pas même abordées.
« En 2015, il y a eu 6 morts associés à des attaques de requins contre 11 dans les années 2000. Cela représente une baisse de près de 50% en 16 ans. »
« En 2015, en Floride, état des USA historiquement le plus touché par les attaques de requins, 30 attaques de requins ont été observées contre 37 en 2000 soit une diminution de près de 10%. »
« En 2015, le temps passé par l’Homme dans l’eau a été estimé à plusieurs milliards d’heures. Malgré une constante augmentation de l’utilisation du linéaire côtier mondial par des usages de plus en plus nombreux et diversifiés, le nombre d’attaques mortelles observées dans le monde entier associées aux requins est de 6 cette même année. »
« En 2015, aucun plongeur bouteille n’a subit d’attaques de requins malgré plusieurs millions d’interactions hommes/requins sans aucune protection ou cages. »
Pourquoi les attaques mortelles de requins baissent dans le monde? Pourquoi les requins n’attaquent pas les plongeurs? Les requins disparaissent-ils? Quelles seraient les conséquences de leur disparition pour l’Homme? Combien de morts pourraient être associés à la disparition des requins de nos océans à termes? Voici quelques questionnements auxquels les médias auraient pu tenter d’apporter des éléments de réponses et faire rayonner un message positif dans lequel nous, association de protection de la nature, scientifiques et amoureux de la mer, nous aurions pu nous y retrouver… Moins vendeurs n’est-ce pas? Pourtant ce type d’articles paraitraient tout aussi intéressant… Où est l’article de presse au titre neutre qui ne choisit pas le chiffre qui buzze? Où pouvons nous retrouver la description claire dans les médias de ces différentes phrases du Dr Burgess issues pourtant du même article cité en boucle? :
« The actual rate of attack likely is declining owing to the ever-increasing amount of time spent in the sea by humans »
« Le taux réel d’attaques est probablement à la baisse au vue de l’augmentation du temps passé dans la mer par l’Homme »
« In addition to increases in the number of hours spent in the water by humans, the ISAF’s efficiency in discovering and investigating attacks has improved greatly over past three decades, leading to further increases in the number of recorded interactions »
« Parallèlement à l’augmentation du nombre d’heures passées dans l’eau par l’Homme, l’efficacité du Museum d’Histoire Naturelle de Floride dans la récolte des attaques de requins dans le monde s’est fortement développée ces trente dernières années, ceci amenant à un recensement d’interactions toujours plus nombreuses. »
« The six attacks matched the annual average of the previous decade. This total is remarkably low given the billions of human-hours spent in the water each year. The long-term trend in fatality rates has been one of constant reduction over the past 11+ decades, reflective of advances in beach safety practices and medical treatment, and increased public awareness of avoiding potentially dangerous situations. »
« Les 6 attaques mortelles observées en 2016 correspondent avec la moyenne observée au cours de la précédente décennie. Cette somme est incroyablement basse au vu des milliards d’heures passées par l’Homme dans l’eau chaque année. Les tendances sur le long terme montre une diminution constante ces dernières années associées notamment à une amélioration des procédures médicales en cas d’urgence, une meilleure sensibilisation des usagers des situations dangereuses à éviter« .
« Surfers have been the most-affected user group in recent decades, the probable result of the large amount of time spent by people engaged in a provocative activity (kicking of feet, splashing of hands, and « wipeouts ») in an area commonly frequented by sharks, the surf zone. »
« Les surfeurs représentent la catégorie d’usagers de la mer les plus touchés ces dernières décennies, ce résultat est probablement associé aux longues périodes passées à l’eau combiné à des mouvements provocateurs pour les requins (battements de pieds et des mains dans l’eau, chute dans la vague)
Indépendamment de la manière dont l’information est aujourd’hui traitée, phénomène qui probablement nous dépasse et ne concerne pas uniquement le sujet des requins (nous notons quand même que ce sujet semble particulièrement repris lorsqu’il s’agit d’attaques ou de statistiques plutôt que de sujets de conservation d’espèces protégées et/ou en voie d’extinction), notons que 6 décès par an, à l’échelle mondiale, cela reste bien peu en comparaison à de nombreuses autres causes de décès associées à des animaux ou non.
Rappelons néanmoins que la France a particulièrement été touchée ces dernières années par les différents drames survenus à la Réunion, zone où la cohabitation Homme/Animal est aujourd’hui très complexe à appréhender.
Les populations d’animaux marins ont diminué de près 50 % depuis 40 ans
Les conclusions du récent rapport de la célèbre ONG internationale WWF (Fonds mondial pour la vie sauvage) sont un nouveau cri d’alarme inquiétant quant à l’état actuel des océans et notamment des populations mondiales de requins et de raies.
En effet, l’étude de l’évolution de l’Indice Planète Vivante (IPV), indicateur décrivant l’état de santé global des populations marines via l’analyse de 5 829 populations appartenant à 1 234 espèces, met en évidence une régression des populations de 49 % entre 1970 et 2012. Le WWF estime donc que les populations d’animaux marins ont diminué de près 50 % depuis 40 ans!
Sans surprise, la surexploitation des ressources marines par la pêche reste le principal facteur à l’origine de cette régression. S’ajoute à cela d’autres pressions telles que le changement climatique et la dégradation et perte d’habitats essentiels (nurserie, zone de reproduction etc.). La famille des Scombridae (thons, bonites, maquereaux) est particulièrement touchée mais ce ne sont pas les seuls taxons dans cette situation critique.
Une espèce de requins et de raies sur quatre est menacée d’extinction
C’est notamment le cas des requins et des raies qui dans ce rapport ont été choisis comme un des trois indices majeurs visant à caractériser l’état de santé des populations marines. La maturité sexuelle tardive et la faible fécondité de bons nombres d’espèces rendent les requins et raies particulièrement vulnérables. Ces espèces peuvent ainsi être considérées comme de bons indicateurs de l’état de santé des écosystèmes marins. Aujourd’hui, il est estimé qu’environ une espèce de requins et de raies sur quatre est menacée d’extinction. Depuis les années 50, les prises déclarées de ces espèces ont été multipliées par trois. En intégrant les captures non déclarées, ce constat serait à coup sûr bien plus pessimiste.
Les espèces de requins et de raies menacées d’extinction (Sources : WWF)
40% des espèces de requins et de raies autochtones de la mer Méditerranée (31 espèces sur 76 au total) avaient alors été inscrites dans l’une des trois catégories les plus inquiétantes de l’UICN.
Nous pouvons notamment citer dans cette longue liste d’espèces : CR « En Danger Critique d’Extinction » (Ex : L’Ange de mer commun Squatina squatina ou le requin mako Isurus oxyrinchus), EN « En Danger d’Extinction (Ex : Le Diable de mer méditerranéen Mobula mobular ou le Grand requin blanc Carcharodon carcharias) et VU « Vulnérable face à l’extinction » (Ex : le requin renard Alopias vulpinus ou le requin pèlerin Cetorhinus maximus ).
Exemples d’espèces de requins et de raies menacées d’extinction en Méditerranée (Sources : UICN)
Sur 15 espèces de poissons classées en Danger Critique d’Extinction en Méditerranée, 14 étaient alors des requins ou des raies…
A noter que le rapport du WWF de 2015 tout comme celui de l’UICN soulignent tous deux un manque de connaissances scientifiques sur les espèces de requins et de raies. Ce constat représente aujourd’hui un frein majeur dans l’évaluation du statut de conservation de bons nombres de ces espèces qui pourraient disparaitre avant même que des mesures de gestion puissent être proposées.
Espérons que les requins et les raies, espèces clairement des plus menacées, auront leurs places lors des débats qui seront menés au cours de la Conférence Mondiale pour le Climat (#cop21) se tenant à Paris en décembre 2015…
C’est la fin de l’année 2013, le temps des fêtes et aussi celui des bilans ! Il est temps de faire une petit point sur les découvertes qui ont marquées l’année 2013. A cette occasion, AILERONS vous propose un résumé en français d’une sélection de 13 découvertes importantes, originales, insolites sur les requins toutes publiées au cours de l’année. Au vu de cette liste non classée et loin d’être exhaustive, nous pouvons clairement nous dire le 31 Décembre : « Vivement 2014 ! »
1) Un requin bouledogue à deux têtes
Suite à la pêche d’une femelle gravide en Floride, les scientifiques ont mis en évidence le premier cas d’embryon de requin bouledogue à deux têtes.
2) Les requins citron retournent sur leur lieu de naissance pour mettre bas
Suite à une étude de près de 20 ans, une équipe de chercheurs du célèbre laboratoire de Bimini ont mis en évidence grâce à la génétique que des juvéniles échantillonnés revenaient sur leur lieu de naissance à l’âge adulte. Au moins 6 femelles nées entre 1993 et 1997 sont retournées sur leur lieu de naissance pour mettre bas 14 à 17 années après leur naissance. C’est le premier cas de philopatrie mis en évidence chez les chondrychtiens !
3) Les requins océaniques réalisent de grandes migrations mais ont tendance a passer une majeure partie de leur temps dans des eaux protégées
Le marquage de 11 individus dans les Bahamas (encore !) a permis de mieux connaitre la répartition horizontale et verticale du requin longimane (Carcharhinus longimanus). Reste à dire maintenant si les requins restent réellement dans les zones protégées (zone blanche sur la carte) où la pêche est illégale, ou si ces zones ont été tout simplement bien pensées …
4) Certains requins de grandes profondeurs utilisent des sabres lasers pour se défendre !
Claes et al. ont mis en évidence chez le sagre commun, appelé également épineux de fond (Etmopterus spinax), la présence de photophores, ensemble de cellules (photocytes) créant de la lumière, au niveau de l’épine dorsale défensive de l’espèce. Cette bioluminescence aurait selon les auteurs un rôle de protection contre la prédation. Effectivement, la lumière produite a été décrite comme décelable par les prédateurs potentiels à plusieurs mètres de distance ce qui pourrait avoir un rôle de mise en garde et donc de dissuasion contre une éventuelle attaque.
Bienvenue à Sphyrna gilberti sp. nov., une nouvelle espèce de requin marteau, dite cryptique. Ainsi on ne peut les reconnaitre que par des critères morphologiques internes (ici le nombre de vertèbres) ou par la génétique. Surement le début d’une longue série de nouvelles découvertes !
6) Les requins peuvent apprendre les uns des autres
L’apprentissage social est peu étudié chez les requins et a pourtant été mis en évidence chez de nombreuses espèces. Il s’agit de l’acquisition de comportements au cours de la vie de l’individu via l’observation de ses congénères. Améliorer sa capacité à s’alimenter, à survivre, à se reproduire, sont les principales raisons de l’acquisition de nouveaux comportements. Si ces comportements améliorent significativement la fitness d’une espèce, soit globalement sa capacité à transmettre ces gênes, alors ils peuvent perdurer de génération en génération et intervenir directement dans la sélection naturelle des individus. Tel est l’un des postulats de l’écologie comportementale. Dans le cadre de cette étude, des juvéniles de requins citrons (Negaprion brevirostris) ont été soumis a des exercices d’alimentation. L’expérience a montré que des animaux ne connaissant pas l’exercice mais observant et évoluant avec des animaux qui le connaissaient apprenaient beaucoup plus vite que seuls ou avec des individus non exercés. Ceci met en évidence le rôle de la vie sociale des requins pour cette espèce dans l’évolution des comportements à l’échelle d’une génération ainsi que leur capacité d’adaptation.
7) Comment une apnée peut elle sauver un embryon de requin ?
Nous savions que les requins étaient capables grâce à une multitude d’électrorécepteurs appelés ampoules de Lorenzini de détecter le champ électrique de leurs proies potentielles. Cependant, ce que nous ne savions pas avant la publication des travaux de Kempster et al., c’est que cette faculté incroyable pouvait être utilisée dès le stade embryonnaire de certaines espèces ovipares. C’est ce qui a été démontré pour le requin-chabot bambou Chiloscyllium punctatum. Effectivement, il s’est avéré qu’en émettant des signaux électriques semblables à ceux de prédateurs potentiels, les embryons, au sein de leur capsule, ont montré une capacité à arrêter tout mouvement branchial respiratoire. Des apnées salvatrices dont l’objectif a été bien entendu décrit comme une stratégie d’évitement inée de la prédation. La sélection naturelle favoriserait-elle ainsi les meilleurs apnéistes ?
8) Un cannibalisme au service de la transmission des gênes paternels
Le cannibalisme intra-utérin est reconnu chez le requin taureau Carcharias taurus. Cependant, les raisons intrinsèques d’un tel comportement ne s’expliquaient pas clairement. Chapman et al. ont testé une théorie intéressante selon laquelle ce cannibalisme aurait pour objectif de favoriser un unique génome mâle. Les femelles de certaines espèces comme le requin taureau sont connues pour s’accoupler plusieurs fois avec différents mâles et pour posséder un réservoir permettant de retarder la fécondation aux périodes les plus favorables. Ainsi plusieurs individus de pères différents peuvent naître dans l’utérus de la femelle. Dans le cadre de cette étude, des analyses génétiques réalisées sur les embryons de 15 femelles ont pu ettre en évidence une polyandrie (reproduction avec plusieurs mâles) chez 60 % d’entre elles. Ainsi la transmission des gênes est incroyablement dure chez le requin taureau. L’accouplement et la fécondation ne suffisent pas à garantir cette dernière. Les embryons les plus rapides à éclore et les plus voraces possèderont donc la meilleure fitness et seront exclusivement sélectionnés afin à leur tour de transmettre leurs gênes. Difficile de boucler la boucle quand on est un mâle de requin taureau !
Nous nous en doutions déjà un peu, mais voilà que le comportement de chasse du requin renard Alopias pelagicus vient d’être finement décrit. Une queue faisant quasiment la moitié de son corps, dont il se sert pour assommer violemment ses proies (majoritairement des sardines) et ceci quelque soit l’heure de la journée. L’étude de Oliver et al., s’est basée sur l’analyse de 61 observations vidéo de prédation. A noter, la description de deux techniques différentes et complémentaires. D’une part, l’entrée au sein d’une boule de sardines se soldant par une attaque violente et innatendue « par dessus la tête » et d’autre part le contournement d’un banc pour une attaque qui nous paraissait plus évidente via un puissant coup de queue latéral.
10) L’anthropologie au service de l’étude des communautés passées
Cela peut paraître évident après coup et pourtant… Une équipe de chercheurs s’est intéressée de près aux communautés de requins des îles Gilbert (Pacifique centre). Pour cela, une analyse des dents de requins conservées au museum naturel local a été réalisée. Jusque là rien de surprenant. L’originalité de cette étude repose sur le fait qu’elle s’est basée sur l’analyse d’objets conservés dans les archives anthropologiques du museum. Effectivement, ceux sont d’anciennes armes constituées de dents de requins qui ont été expertisées ! Ainsi, il a pu être mis en évidence que des espèces régulièrement inventoriées à la fin du 19 ème siècle comme le requin à queue tachetée (Carcharhinus sorrah) et le requin obscure (Carcharhinus obscurus) n’avaient jamais été observées dans la région et n’étaient plus présents à ce jour au sein des écosystèmes de ces mêmes îles. Voici une mise en évidence originale de la disparition de certaines espèces de requins et de la modification globale des écosystèmes des îles Gilbert. Originale mais toujours triste…
11) Le rôle des requins dans l’équilibre des écosystèmes coralliens
Voici un titre évocateur, qui parle à tout le monde, qui a été repris maintes et maintes fois. Cependant le message ne passe pas toujours… Mais les scientifiques insistent ! Une nouvelle étude démontre ici qu’une diminution de l’abondance des requins amène à un déséquilibre dans l’écosystème qui se matérialise par une augmentation des espèces de niveau trophique intermédiaire (ici majoritairement carnivores) et donc une diminution des consommateurs primaires (herbivores)… Rien de bien nouveau, une cascade trophique presque digne d’un cas d’école. Cependant, les auteurs soulignent un point important. Dans un contexte où blanchissement de corail et tempêtes destructrices sont observées et représentent un stress majeur amenant à la dévitalisation ou à la destruction mécanique des écosystèmes coralliens, il s’avère que les algues prolifèrent et occupent les niches écologiques laissées vacantes. Quel est alors l’impact d’une disparition significative des herbivores du fait de la diminution des populations de requins sur les capacités de résilience (de récupération) des écosystèmes coralliens ? Une question très intéressante qui nous rappelle la vision écosystémique nécessaire en écologie.
12) Le secret des rassemblement de requins baleines au Mexique enfin révélé ?
Les requins baleines, Rhincodon typus, se retrouvent chaque année en période estivale au nord-est de la péninsule du Yucatan au Mexique. Le point de rendez-vous dans ces eaux riches est bien connu depuis longtemps. Mais d’où viennent-ils et qu’advient-il de tous ces individus une fois la saison estivale passée. Telle est la question que se sont posées Hueter et al.. Par l’utilisation entre 2003 et 2012 de différentes méthodes de suivis (marquages, photo-identification), l’équipe de scientifiques a pu mettre en évidence des migrations d’arrivée et de retours de divers horizons, de fréquence et d’amplitude considérées comme importantes. Certains individus sont revenus jusqu’à six fois au moins dans la péninsule du Yucatan pour la période estivale. Une femelle de 7,5 m a montré une migration de plus de 7 000 km suite à son marquage et ceci en seulement 150 jours. Ces observations confirment la nécessité d’une gestion globale de l’espèce, sans frontières, qui présente une politique commune et concertée.
13) Une estimation pessimiste de la mortalité globale des requins dans le monde
Ce document fournit la première estimation globale de la mortalité des requins, ainsi qu’une comparaison entre le nombre de requins tués chaque année et le nombre naturellement remplacés. En 2000 et 2010, la mortalité totale des requins a été estimée à 100 puis 97 millions de requins. Ces estimations pourraient atteindre selon les auteurs 273 millions d’individus… Malgré de nombreuses hypothèses en raison du manque de données dans de nombreux cas, les conclusions sont alarmantes, preuves que des politiques de conservation plus strictes sont nécessaires.