Comment agir à son échelle?
Une question récurrente à laquelle vous trouverez ici les principaux éléments de réponse !
Même si vous n’habitez pas proche de la mer, que vous ne pêchez ou que vous ne plongez pas, quel que soit votre profil, si la passion de la protection des espèces marines vous anime, alors vous pouvez contribuer à votre échelle au combat que nous menons chaque jour.
J'agis !
En tant que citoyen et consommateur, je peux agir pour préserver les requins et raies !
Les Initiatives
Ailerons mène de front des actions pour faire avancer la réglementation et les mesures de protection des requins et raies
Je soutiens AILERONS
Que ce soit en faisant un don, en rejoignant notre association pour donner de votre temps et mettre au service des requins vos compétences ou tout simplement en sensibilisant votre entourage, vous pouvez agir concrètement!
Je me renseigne
Marché du requin
En se classant au 12e rang mondial en termes de captures avec 21 000 tonnes/an pêchées en moyenne entre 2000 et 2011, la France est une grande consommatrice de viande de requin. Le volume pêché est associé pour plus de la moitié (51%) à des petits requins de la famille des Squalidae (aiguillat commun – ou chien de mer -, roussette, émissole, …).
Sur les étals, n’achetez pas de saumonette! Contrairement à ce que l’on veut vous faire croire, il ne s’agit pas d’une sorte de petit saumon mais bien d’une de ces espèces de petits requins dont certaines sont par ailleurs menacées ou proches de l’être.
40% du volume restant relève de la capture de raies. Si certaines raies sont relativement communes, l’identification des espèces reste hasardeuse et nous ne sommes jamais assurés de la traçabilité des espèces de raies auxquelles appartiennent les ailes qui se retrouvent sur les étals ou dans les assiettes.
Attention donc à votre consommation de produits de la mer!
Le requin n’est pas toujours là où l’attend. Surimi bas de gamme, croquettes, plats cuisinés, sont tout autant de mets à éviter car ils peuvent directement contenir du requin ou de la raie. Parallèlement, il est primordial d’avoir à l’esprit que certaines techniques de pêche sont destructrices et non sélectives (sennes, palangres, DCP). Acheter une simple boite de thon, c’est accepter de participer à la destruction de populations de requins à l’autre bout du monde. La solution? Arrêter ces différents produits ou cibler une pêche locale plus responsable (ex : thons de ligne).
Du requin dans nos crèmes de beauté ?
En 2015, l’ONG Bloom publiait un rapport pointant du doigt l’utilisation de squalane dans les crèmes de beauté, et alertait des dérives que cette pratique pouvait engendrer. Face à l’état critique des populations de requins et de raies et des pressions anthropiques qu’ils subissent déjà, ajouter une telle exploitation pour des fins cosmétiques est alarmant et représente une réelle menace. Il est estimé que près de trois millions de requins de fond sont tués chaque année afin d’approvisionner la demande en huile de requin (étude Bloom, 2012). Face aux revendications des associations et ONG, beaucoup de compagnies avancent avoir changé leurs pratiques et remplacé le squalane par des substituts végétaux. Qu’en est-il réellement aujourd’hui ?
Quelle réglementation des requins et raies ?
Les requins et raies de Méditerranée sont pour plus de la moitié menacés d’extinction, selon le rapport de l’UICN 2016. À cause de leurs traits de vie (cycle de vie lent, prédation sur des espèces commerciales, etc.), la première menace qui pèse sur ces espèce est la pêche, et notamment en Méditerranée la capture accidentelle par les engins de pêche commerciale. La pêche de loisir, très développée en Méditerranée, constitue la seconde menace pour les chondrichtyens dans cette zone.
La réglementation est aujourd’hui complexe vis-à-vis des requins et raies. Face à ce constat, des mesures de réglementation ou d’interdiction de la pêche des requins et raies ont été prises par différents organismes (Instances européennes, CGPM, CICTA), dont les zones de compétence sont différentes, mais qui peuvent se chevaucher, que ce soit en Méditerranée ou en Atlantique. Ces mesures font l’objet de négociations, et peuvent être différentes en fonction des zones ou sujettes à des changements fréquents.
Risques et consommation ?
Les requins et raies peuvent contenir des niveaux élevés de polluants dans leur chair du fait de leur position supérieure dans la chaîne alimentaire.
Les concentrations de métaux lourds, notamment de mercure, sont plus élevées que chez les autres espèces de poissons couramment consommées. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le mercure est toxique pour les systèmes nerveux. Sa consommation peut entraîner des troubles neurologiques et comportementaux.
En évitant la consommation de requins et de raies, on évite une exposition potentielle à ces polluants !
Des ailerons dans nos avions ?
Vous avez prévu de voyager ? Renseignez-vous sur les compagnies aériennes choisies afin de savoir si elles participent au trafic mondialisé des ailerons de requins.
Plongeurs, plaisanciers, pêcheurs, professionnels de la mer ? Vous êtes tous susceptibles un jour de rencontrer un requin ou une raie. Les rencontres en milieu naturel sont rares pour la plupart des espèces alors n’hésitez pas à contacter AILERONS et à renseigner vos observations !